Le concombre masqué

Le concombre masqué

Première sortie depuis le début de ma confination. Juste pour faire quelques courses de première nécessité (bière, apéro, PQ, l’indispensable quoi).
Rien de changé dans la rue, comme d’habitude c’est le grand désert par chez moi : la veine d’habiter chez les zoulous du fin fond de l’Auvergne (ou du Forez, je sais pas, ya controverse) !

Du coup, les gens dans le coin y se sentent autorisés personnellement à s’autoriser à sortir sans trop se faire de souci : c’est que vous comprenez braves gens, le bon air évacue le risque et le virus y s’balade pas par chez nous. C’est comme les nuages radioactifs, y s’arrêtent à nos portes. Quoique, à la réflexion je les comprends tous ces nuisibles, covid19 ou nuages radioactifs, qu’est ce qu’ils peuvent trouver d’intéressant à venir jusqu’ici : sont beaucoup mieux à aller traîner leurs flagelles sous des cieux plus fréquentés. Qu’ils fassent pas le voyage pour presque rien…

Donc j’ai fait mes courses, first necessities, essentials, avec masque, gants. Alors je peux te dire que je ne suis pas passée inaperçue vu que l’on n’était que 2 dans le magasin à porter un masque (je précise que ce masque n’a rien de médical, et je sais il ne protège de rien, sauf que je garde mes postillons pour moi, et que ça me rassure). Donc, masquée comme le concombre, j’errais à travers les rayons vides vu que j’étais du côté du PQ et que j’ai découvert avec surprise (une bonne copine) l’importance de ce produit de 1ere nécessité pour les terriens.

L’avantage de la situation, c’est que je semais pas la terreur, n’exagérons rien, mais les quelques autres pékins (^^) locaux qui faisaient comme moi leurs achats de première nécessité, se demandaient sans doute si je faisais le hold up du siècle, et s’écartaient de moi promptement. Ainsi j’étais seule à la caisse et comme madame la caissière portait elle aussi un masque, on se sentait en connivence, clins d’yeux et sourires sous masques.

Ainsi je suis sortie de l’intermarché, saine et sauve. Saine et sauve ? A suivre dans 10 jours… Ce machin de conarvirus, ce fourbe, vicieux et pervers, il fait ses coups en douce et je ne sais pas si mon masque de théâtre et mes gants de chirurgien d’opérette ont été bien utiles.

Je suis rentrée chez moi, j’ai abandonné bien vite les vêtements qui avaient trainaillé sur différentes surfaces du magasin, j’ai ablutionné consciencieusement : oui je sais, je suis parano. Peut-être !

Auparavant (japonais – humour bête, j’avoue, mais faut quand même continuer de vivre) je m’étais arrêtée un instant aux confins de mon plateau de l’Emblavez, là où on domine toute la chaîne des monts du Velay et du Vivarais. Quelques sommets émergeaient de la brume et le soleil illuminait le Mézenc. L’éternité était là,  devant moi.

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